Comme le rapportent les chiffres du 1er semestre 2014, l’e-publicité a progressé de 3 %, soit un chiffre d’affaires de 1,44 milliard d’euros. Si les comparateurs et l’affiliation séduisent de moins en moins, le search et le display par contre sont en plein essor sûrement grâce aux succès incontestables du mobile, des formats vidéo et du RTB. Publiés par SRI, UDECAM et PwC, les résultats du marché français du premier trimestre ont confirmé une croissance modérée (3 %).
Ainsi, pour les six premiers mois de l’année, le secteur de l’e-publicité a réalisé un chiffre d’affaires de 1,440 milliard d’euros. Comme le déclare PwC, la publicité sur Internet est alors « l’unique segment du marché publicitaire à connaître la croissance ».
Le display en RTB au premier plan
Ce ne sont pas toutes les branches de la publicité sur Internet qui ont la chance d’évoluer. En ce qui concerne le « search », le résultat est positif : son chiffre d’affaires atteind les 876 millions d’euros et sa hausse est de 5 %. De même pour le « display » avec une croissance de 4 %. Cependant, le chiffre d’affaire des autres segments (comparateurs, emailing, affiliation) connaît une baisse de 7 % en seulement une année.
Malgré tout, les industriels du secteur se focalisent toujours sur la « mutation » du display en cours, favorisée par les formats vidéo, les usages mobiles et le Real Time Bidding (RTB ou enchère en temps réel). D’après l’observatoire de l’e-Pub, le display est en « renouveau ».
Une hausse de 49 % sur l’achat display en RTB
L’étude montre que « Le poids de l’achat display en RTB représente 84,7 M€ au 1er semestre, soit 22 % du display [Ndlr : 28 % au Royaume-Uni en 2013] et une croissance de 49 % vs le 1er semestre 2013. Ce mode de commercialisation est massivement adopté par tous les acteurs et continue de se structurer ».
Le search et le display bénéficient de tout l’intérêt que portent les annonceurs sur l’e-pub mobile notamment sur les Smartphones et les tablettes. Cela explique pourquoi au 1er semestre, 44 millions du chiffre d’affaires (sur 136 millions d’euros) ont été investi dans le display sur Smartphone et 12 millions sur tablette.
En un an, la croissance est donc de 61 %. En France, 10 % des dépenses publicitaires sur Internet concernent uniquement le mobile. Elles ont connu une hausse de quatre points par rapport à celles de 2013. Néanmoins, en matière d’e-publicité, l’Hexagone est très en retard comparé au Royaume-Uni (17 %) et aux États-Unis (14%). L’écart est encore plus important surtout pour le display (14 % pour la France et 25 % pour la Grande-Bretagne).
Les comparateurs en difficulté sur Google
Sur ces terminaux, la hausse antérieure influe encore sur la croissance de la publicité sur les moteurs de recherche. Et d’ailleurs, l’e-publicité est privilégiée par le développement de « nouveaux formats et de nouvelles offres » ainsi que du « dynamisme de la demande locale » y compris celui du web-to-store.
Le syndicat des régies Internet (SRI) estime que les dépenses publicitaires sur mobile continueront d’augmenter notamment en étant soutenues par la standardisation des formats, la croissance de l’audience et la progression de l’émergence d’Adex Mobiles.
Toutefois, les acteurs des marchés de l’affiliation (- 9 %) et des comparateurs (-5%) n’ont pas pu profiter de l’essor de la publicité mobile. La supériorité des taux du desktop par rapport à ceux de la transformation et concurrence de Google en sont les principales causes. L’intégration du service de shopping de Google dans son moteur est en effet très désavantageuse pour la concurrence.