Codecademy fait son entrée en France et sera disponible dès le mois d’avril prochain. Déjà à l’initiative de projet similaire, la Bibliothèque Sans Frontière (BSF) sera chargée d’adapter la plateforme américaine, en Français. Aussi, l’application de ce projet entraînera-t-elle une réforme dans le système d’enseignement général ?

La plateforme Codecademy, en France

Codecademy est un service gratuit d’origine américaine, diffusant des cours en ligne de développement Web et de programmation. C’est sous la tutelle du fameux « booster » de projets start-up Y Combinator que la fondation a vu le jour en 2011. Selon Forbes, Codecademy avait réussi à lever des fonds de plus de 10 millions de dollars auprès des plus grands groupes américains. O’Reilly, Union Square Ventures, CrunchFund, Thrive Capital, Collaborative Fund, constituaient alors son bouquet de fonds.

Cette plateforme est à la fois pratique et révolutionnaire. Au bout des premières sessions, on peut être capable de « maîtriser de façon autonome les bases des principaux langages informatiques ».

Aux États-Unis, Codecademy est exploité par plus d’un million d’utilisateurs. Son succès est, principalement, dû à « sa facilité d’utilisation et sa pédagogie innovante qui mettent la maîtrise du code à la portée de chacun ». En France, il est déjà possible d’accéder à la page d’accueil du site. Néanmoins, il reste beaucoup à faire à BSF pour que la plateforme soit totalement opérationnelle. Par ailleurs, Codecademy ne devra pas faire de l’ombre au groupe 42 de Xavier Niel qui permet aussi de s’initier au code. Tous les férus d’informatique pourront remercier la BSF pour leur initiative. D’ailleurs, ce n’est pas la première action de l’institution en matière d’accès à l’enseignement gratuit pour tous. En effet, rappelons que le groupe a participé à l’application de la plateforme Khan Academy l’an dernier.

L’informatique, une matière de l’enseignement général ?

On espère que d’ici quelques années, l’apprentissage du code informatique fera partie intégrante de l’enseignement général. Selon la ministre du numérique, Fleur Pellerin, maîtriser le codage permettra aux élèves de comprendre comment est construit l’univers digital dans lequel ils évoluent et de développer une distance critique. L’Académie des Sciences, pour sa part, pense que l’enseignement de l’informatique sera un moyen pour tous les citoyens d’intégrer sereinement le monde futur qui deviendra toujours plus informatisé.

Même si tout le monde semble emballé par l’intégration de l’informatique dans l’enseignement général, un problème majeur reste à résoudre : La formation des enseignants reste un défi de taille. Par ailleurs, rien ne dit qu’il reste encore de la place pour caser une nouvelle matière dans le programme scolaire. Le problème du matériel sera également à résoudre. Tous les établissements n’ont pas les moyens de se procurer le matériel nécessaire pour l’entrée de l’informatique dans l’enseignement général. D’après les experts, l’intégration d’un nouveau programme ne sera faisable qu’en 2015. Par ailleurs, cette date ne concerne que les classes allant du CP à la 5e. Pour les niveaux supérieurs, cette entrée ne sera possible qu’en 2017.

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