Toujours en quête de bonnes affaires, le fondateur de Free, Xavier Niel, a racheté Orange Suisse. Désormais, il va donc mettre son empreinte dans la télécommunication sur le marché helvétique. Quel est le dessein derrière cette acquisition ?
Une transaction qui s’élève à 2,3 milliards d’euros
Puisque le marché américain lui est encore inaccessible pour le moment, Xavier Niel préfère se focaliser sur l’énorme marché européen ! Souvenons-nous que le patron de Free a tenté récemment de mettre la main sur l’opérateur américain T-Mobile. Ce dernier a finalement décliné l’offre ce qui a mis fin au projet de Xavier Niel d’accéder au marché outre-Atlantique.
Toujours plus disposé toutefois, l’homme d’affaires a décidé de racheter Orange Suisse via son holding privé (NJJ Capital) après cette tentative échouée. L’opérateur suisse racheté en fin 2012 par Apax partners appartiendra désormais au fondateur de Free ! Ce dernier a affirmé qu’après le rachat, NJJ Capital prendra en charge les clients d’Orange Suisse, ses salariés ainsi que sa direction. La transaction qui s’élève à tout de même 2,8 milliards de francs suisses (soit 2,3 milliards d’euros) a été conclu le 23 février pour un changement de nom officiel le 23 mai.
Notons que le fondateur de Free n’est pas à sa première acquisition. En effet, il y a quelques mois, il avait déjà racheté Monaco Telecom pour une somme de 321,8 millions d’euros.
Un choix bien pensé
Pour rappel, lorsqu’Orange a décidé de céder sa filiale suisse en 2011, il figurait dans la liste des acquéreurs potentiels. Malheureusement, c’est Apax Partners qui a remporté le gros lot en déboursant 1,6 milliard de dollars ! Free a donc réitéré son offre à l’occasion propice de cette année pour finalement obtenir ce qu’il a voulu.
Par ailleurs, ce n’est pas un hasard si le milliardaire français a décidé d’investir personnellement en Suisse. En premier lieu, le marché helvétique se porte plutôt bien et effectivement, le pouvoir d’achat des Suisses est assez élevé. En outre, puisqu’il n’y a que trois opérateurs (Swisscom, Sunrise et Orange Suisse) dans le pays, l’environnement des affaires est très favorable. Et n’oublions pas que par rapport à celui de France, le revenu moyen par abonné est plus élevé en Suisse.
Reste à savoir donc si Xavier Niel adoptera la méthode Free, en Suisse.
Si l’on tient compte de la somme qu’il a déboursée, il est fort probable qu’il ne va pas casser facilement les prix.