L’époque où Firefox se trouvait à la deuxième place du classement mondial des meilleurs navigateurs est désormais révolue. Les chiffres de NetMarkeyShare concernant les parts de marché des navigateurs les plus utilisés sur les PC de bureau confirment que la Fondation Mozilla pourrait perdre progessivement sa notoriété. Si Google Chrome devance lentement son concurrent, Firefox est en décadence incontestable bien qu’elle soit modérée.
Quel sera le sort de Firefox ? Sa chute s’affirme de plus en plus depuis juin 2014, car en 5 ans, il se retrouve avec seulement 15,6 % de parts de marché.
Le triomphe de Firefox était remarquable en octobre 2009 lorsqu’il était en plein essor et qu’il détenait une importante part de marché : 23, 75 %. Malheureusement, tout s’est basculé à partir du juillet 2012. En mai 2013, il continue de perdre des points et chute à 20,6 %. Depuis, ce navigateur n’a plus dépassé le cap de 20 %. Et pourtant Firefox est le navigateur préféré des développeurs web.
Firefox va-t-il finir comme Netscape ?
En première position du classement, Internet Explorer demeure le navigateur le plus prisé des internautes utilisant un poste fixe. La raison principale est simple, c’est le navigateur installé par défaut sur tous les PC équipés de Windows.Bien qu’IE soit techniquement le moins évolué des navigateurs, un grand nombre d’utilisateurs ne se sont pas aventurer à en télécharger un autre.
Le déclin de Firefox a avantagé Chrome qui se retrouve en deuxième position. Entre mai et juin 2014, le navigateur de Google a gagné presque 2 points (de 17,7 % à 19,3 %). Quant à Safari, le navigateur d’Apple, son record d’impopularité est extrême depuis mars 2013 : 5,3 % de part de marché.
Les raisons de ce bouleversement de classement
Suite aux améliorations et à la publicité massive réalisées par Chrome, ce n’est pas étonnant s’il se retrouve en 2e position du classement. Par contre, le système de publicité intégrée de Firefox ainsi que les controverses touchant son nouveau P-DG sont à l’origine de son déclin. Aussi, les nouvelles versions du navigateur sont devenues plus lourdes que leurs prédécesseurs et cela a fait perdre sa légendaire souplesse qui était d’ailleurs son plus grand atout par rapport à Internet Explorer. Et ce ne sont pas les seuls problèmes auxquels la Fondation Mozilla doit faire face. En effet, l’échéance du contrat de publicité le liant à Google approche et il est possible qu’il ne fasse plus l’objet d’un renouvellement puisque ce dernier dispose déjà de son navigateur. Cependant, 90 à 95 % des revenus de Mozilla découlent de cet arrangement et s’il prend fin, son développement est alors mis en cause.
Par ailleurs, sur le marché de l’OS mobile, le positionnement de Mozilla (Firefox OS) résulte de ses quelques progrès par rapport à ses concurrents Apple (iOS) et Google (Android). Il est toutefois évident que même si Firefox arrivait à atteindre tous ses objectifs, il aurait encore de très grandes difficultés à équilibrer l’énorme baisse de revenus engendrée par Google. D’autant plus qu’à l’heure actuelle, la part du marché du navigateur Firefox pour mobile est encore insignifiante. En juin 2014, c’est Safari qui est le leader du domaine avec ses 46,1%. Quant à Android, il compte actuellement 22,8 % d’utilisateurs, 16,7 % pour Chrome et 7,6 % pour Opera Mini. Au plus bas de l’échelle se trouvent Internet Explorer (2%) et Firefox (0,7 %). À savoir que le panda roux n’est pas encore disponible sous IOS.
La concurrence est rude sur le marché des navigateurs. Firefox doit alors faire tout son possible pour s’améliorer et éviter de finir comme Netscape, aux oubliettes.