Parmi les organisations internationales existantes, l’OTAN (Organisation du traité de l’Atlantique Nord) fait certainement partie des plus controversées et ce, à cause de ses récurrentes opérations militaires déployées durant ces dernières décennies un peu partout dans le monde : Yougoslavie, Kosovo, Lybie, etc. Il est évident que l’organisation a des ennemis qui l’attendent au tournant. Ce qui s’est passé dans la nuit du samedi au dimanche 16 mars 2014 suit donc une certaine logique ; des cybercriminels ont essayé de porter préjudices à l’organisation.
Les sites web de l’OTAN ciblés
Dimanche 16 mars 2014 à 0:15 temps universel (GMT), plusieurs sites web de l’OTAN ont fait l’objet d’une cyberattaque de grande ampleur par déni de service (DDoS), selon les précisions de Oana Lungescu, porte-parole de l’organisation. Les sites cibles de ces attaques ont été victimes de saturation durant un certain moment, suite à une masse importante de requêtes. Le portail principal en ligne de l’organisation, nato.int, a été la première cible de cette attaque nocturne. La page d’accueil de la plateforme était totalement inaccessible au moment des faits. Parallèlement, le site web d’une société de cybersécurité, installée en Estonie et ayant affiliation avec l’OTAN, a aussi été assailli.
Toutefois, il y a eu plus de peur que de mal ; les attaques déployées ce week-end contre les propriétés de l’OTAN n’ont, en effet, pas eu d’impacts conséquents sur le déroulement des opérations internes. Les systèmes de l’organisation n’ont pas été touchés et demeurent en parfait état. L’assaut n’a apparemment rien provoqué de grave, mais les faits incitent désormais à la prudence. Des esprits malintentionnés sont à l’affût, pour mettre des bâtons dans les roues de l’organisation transatlantique. La crise russo-ukrainienne est vraisemblablement l’une des raisons évoquées, comme étant à l’origine de ces attaques en ligne.
Un assaut en rapport avec l’Ukraine
Étant donné le contexte mouvementé actuel sur le Vieux Continent, notamment les troubles en Europe de l’Est, ce genre d’attaque est loin d’être surprenant. Les « Cyber Berkut » ukrainiens, site d’un mouvement patriotique, ont d’ailleurs déclaré être l’initiateur de cet assaut porté sur les sites web de l’OTAN. Ils justifient leur action par leur volonté de préserver la souveraineté de l’Ukraine. Ils manifestent ainsi leur mécontentement par rapport à l’occupation de la terre ukrainienne par l’armée de l’OTAN. Ce geste est étroitement lié au mouvement de manifestations qui a pris naissance dans le pays. Sur ce point, les cyberattaques ont pris une certaine ampleur sur le sol ukrainien : les « Cyber Berkut » ont pris d’assaut plusieurs sites web du pays et de son voisin soviétique. C’est ce qu’a révélé plusieurs experts de la sécurité informatique du continent.
Cette effraction visant l’OTAN est associée au conflit qui sévit sur le continent, notamment entre les Occidentaux et la Russie. Dans ce contexte anxieux, le hacking est couramment utilisé comme moyen d’action pour cibler et atteindre un ennemi potentiel. Néanmoins, les malfaiteurs se dénoncent rarement, contrairement à ce qui s’est passé cette fois-ci, pour les sites web de l’OTAN.